Je pense aux gens que j’aime. Ce matin un nazi est venu tuer des enfants à 200 mètres de chez moi. J’ai bossé chez Ozar Hatorah. Je connais ces gens, leurs qualités et leurs défauts. Samedi j’ai manifesté contre le bloc identitaire. C’est exactement pour ça. J’ai manifesté contre l’horreur, j’ai manifesté contre l’innommable. Si demain il faut que je descende dans la rue aux cotés de mes amis juifs, je descendrai. Comme je descendrai à chaque fois pour défendre le juste. Tout à l’heure Sarkozy va se garer devant chez moi, Hollande suivra, j’espère qu’ils prendront la mesure du retour du fascisme. Ici, pour la seule fois depuis l’ouverture de ce blog, je ne vais pas polémiquer sur la responsabilité des uns et des autres. Aujourd’hui il suffit que je regarde par ma fenêtre pour que le nazisme me saute au visage. Je pense à eux, tous, et je suis avec eux, poings serrés.
