Xavier Cantat, mec de Duflot n’est pas venu au défilé du 14 juillet et s’est vanté de son absence sur les réseaux sociaux. Genre «T’as vu comment je suis un dingue, carrément j’emmerde l’armée. » Du coup petit raz de marée dans le pédiluve politique, « Ouais vous avez vu, ce gauchiste insulte nos vaillants militaires ! » « Ouais bravo à lui nique leur mère les militaires ! » « Ouais ça m’étonne pas de lui vu que son frère c’est un assassin. » Bref, que de l’intelligence, que du bonheur, la politique 2.0 à son rythme de croisière.
Personnellement je n’ai pas regardé le défilé à la télé, je dormais, et si j’étais parisien et bien j’aurais surement dormi aussi, dans mon lit douillet, comme Georges. Le problème c’est que M.Cantat vit dans les dorures de la République, il est le mec d’une ministre et il était convié à voir défiler des petits jeunes que l’on envoie régulièrement se faire plomber (et plomber par la même occasion) dans les contrées les plus reculées et les moins accueillantes du globe. Le problème est que personne ne connaissait M.Cantat avant qu’il fasse un peu de maille sur le dos de son génial frangin, et que je n’avais aucune idée de sa relation avec Cécile avant qu’il se fasse remarquer par son tweet. Bref, il a fait ça pour exister, donc c’est nul et indigne, du niveau de ce qui se pratique quotidiennement dans les couloirs des ministères.
Si Xav’ avait eu une quelconque envie de réfléchir ce jour de fête nationale il aurait pu mettre en avant que le défilé du 14 juillet est né en 1880 sur les cendres de la commune de Paris, histoire de montrer au peuple parisien que l’armée était pas mal en place et qu’il était donc peu recommandé de s’imaginer fomenter une révolution populaire. Là oui, nous aurions pu discuter, mais pour discuter twitter n’est pas approprié. Quoi qu’il en soit, dimanche dernier je n’ai pas regardé le défilé, j’ai pris l’apéro à la santé de la prise de la Bastille et de la classe ouvrière, sans insulter des gars de 20 ans en échec scolaire que l’on envoie au casse-pipe au fin fond du désert. Chacun son truc.
